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La tradition Hébraïque

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Le nombre 7

Le Nombre qui conduit au Sacré et à la Lumière. La Bible foisonne de nombres sacrés ...

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Les esséniens

L’intérêt porté à cette communauté juive est survenu lors de la découverte de rouleaux de peau...

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La Kabbale

Le mot Kabbale vient de l’hébreu Qabbalah, qui signifie réception, venant du verbe Leqabbel,  accueillir, recevoir…

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Les documents de Qumrân

En 1952, le Père de Vaux,  devient directeur des publications des rouleaux de la mer morte...

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Chir ha-chirim

Le Cantique des Cantiques ou plus précisément « Chir ha Chirim » est un des textes les plus lu...

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Ton chemin

« Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît, car tu ne pourrais pas t’égarer !… »

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Maria Hébraïca

Il est des noms qui traversent le temps et l'espace pour devenir des légendes; C'est le cas de Marie...

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Aboulafia

En 1240 sous la lumière crue du soleil éclatant de Saragosse nait Abraham Aboulafia...

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Le nombre 7
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LE NOMBRE 7… Le Nombre qui conduit au Sacré et à la Lumière.

 

La Bible foisonne de nombres sacrés : nous avons les trois patriarches, les dix commandements, les douze tribus d’Israël, quarante ans d’errance... Il y a pourtant un nombre sacré que l’on retrouve un peu partout dans les Saintes Écritures : le chiffre sept.

Le Créateur se reposa le « septième jour », Josué a marché sept fois autour de Jéricho et la Menorah du Tabernacle avait sept branches. Examinons ce qui donne au nombre sept son pouvoir spirituel si singulier.

Le nombre le plus sacré

On retrouve le chiffre sept un peu partout dans la Bible. Il y est en effet mentionné plus de 700 fois ! Il est cité une dizaine de fois dans l’Apocalypse : le nombre d’églises, de bols, de lampes, de sceaux, etc. Pourquoi y a-t-il autant d'objets sacrés au nombre de 7 ? En fait, dans l’Antiquité, le chiffre sept était considéré comme le symbole de la perfection divine en Israël. Alors que d’autres nombres puisent leur pouvoir dans l’activité humaine, le pouvoir du nombre sept vient du Divin.

"רוח יהוה תנוח עליו : Roua’h Adonaï Tenou Haralav

L'Esprit de l'Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Eternel. (Ésaïe 11:2      )

       

רוּחַ חָכְמָה         Esprit de sagesse, Roua’h Hoh’mah

רוח בינה           Esprit de discernement et d’intelligence, Roua’h Binah

רוח  עצות         Esprit de Conseil, Roua’h Etsa

רוח גבורה         Esprit de Force, de rigueur, Roua’h Gevourah

רוּחַ דַּעַת           Esprit de Connaissance, Roua’h Daath

רוח וְיִרְאַת יְהוָה   Esprit et crainte de l’Eternel, Roua’h Veyerath Adonaï

 

Ces attributs représentent collectivement les « sept » essences de l’Esprit Saint רוח הקודש Roua’h HaQodesch. En lisant leur traduction, cela pourrait ressembler à une simple liste de qualités abstraites. Dans la version hébraïque originelle, ces mots forment pourtant un ensemble spirituel extrêmement puissant en énergies vibratoires…

On peut aussi faire mention des 7 jours de la Création, le 7ème étant le jour de repos.

7 c’est aussi la valeur énergétique vibratoire de la lettre Zaïn ז qui est un couperet, une arme tranchante, elle symbolise le libre arbitre, il faut trancher : on fait ou on ne fait pas !

Dans la Kabbale, les 7 Piliers de la Sagesse, faisant référence au Livre des Proverbes Chapitre 9, verset 1 « La Sagesse a taillé 7 piliers et elle a construit sa maison… »

Dans les 72 noms du Nom ou 72 puissances de la Kabbale nommé le Shem Ham Phorash שם המפורש le nom explicite, le 26ème nom est :  האא Hao c’est une interjection qu’on peut traduire par « selon sa volonté » sa valeur vibratoire est 7 évoquant la mise en ordre de la Création en 7 jours, ainsi que des 7 sephiroth inférieures, c’est aussi la vibration de גד Gad, le bonheur.

Le souffle de Hao chasse le brouillard des indécisions et éclaire les pensées pour une saine organisation de la vie permettant l’harmonie et l’équilibre. C’est également une onction pour les âmes fatiguées et aussi un réconfort…

On notera pour conclure que le nombre 7 est présent dans la symbolique de bons nombres de traditions et de croyances…

Les documents de Qumrân
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LES DOCUMENTS de QUMRÂN

1- l’imbroglio

En 1952, un dominicain le Père de Vaux, responsable des fouilles, devient directeur des publications des rouleaux de la mer morte. Il s’entoure d’une équipe à forte dominante catholique ; pendant plusieurs dizaines d’années cette découverte archéologique sera confisquée par ce petit groupe de savants qui chercheront à imposer leur vue. Les silences du Père de Vaux seront même dénoncés sur certaines trouvailles qui pouvaient contredire ses idées… Ce petit groupe dépend de la très catholique Ecole Biblique de Jérusalem, elle même très liée au Vatican par le biais de la Congrégation de la Foi. En définitive, tout un système, toute une structure beaucoup plus attachée aux dogmes et à une certaine théologie formatée qu’au message de la Bible et des textes et commentaires dérivés. Ce dominicain restera en poste jusqu’à sa mort en 1971…

Le fait qu’une petite équipe de chercheurs privilégiés ait eu si longtemps le monopole sur ces documents, finira par déclencher l’indignation d’autres chercheurs qui jugeaient ces textes comme patrimoine de l’humanité.

Dans les années 80, une mobilisation s’amorce, les archéologues s’inquiètent de la lenteur avec laquelle l’école biblique fait ses publications. Des membres de l’équipe du Père de Vaux ne fourniront jamais le travail qui leur avait été attribué. Des chercheurs extérieurs, malgré leur insistance, n’auront pas accès aux originaux détenus par ce qu’ils appellent « le Cénacle ».

Ledit « cénacle » sera soupçonné, de même que le Vatican, d’occulter des informations. Un membre de ce comité sera même exclu ayant manifesté une certaine indépendance en déclarant « Ils ont peur de ce qu’ils ont découvert… c’est une bombe qui fera trembler les courants chrétiens sur leurs bases… »

2 - Les documents et les difficultés

Ce n’est que vers 1987 (donc environ 40 ans plus tard) que des savants israéliens ou d’origine juive pourront se joindre à l’équipe et apporteront une impulsion nouvelle aux travaux par leurs connaissances détaillées des textes bibliques et autres… tel, par exemple l’hébreu ancien qui donnera un éclairage nouveau permettant de nouvelles traductions et de réviser celles déjà publiées.

C’est le professeur Strugnell de Harvard qui est à l’origine de l’arrivée de savants juifs dans le groupe… Responsable de celui-ci depuis 1984, il reçoit le titre d’éditeur en chef en Avril 1987 en remplacement du Père Benoît décédé. Très vite, il étoffera son groupe, recrutant chacun en fonction de ses compétences dans des domaines déterminés. Il voulait que les différentes formes littéraires soient étudiées par des spécialistes en la matière.

Quelles sortes de documents dormaient depuis des siècles dans ces grottes plus ou moins proches du site de Qumrân ?

  • Des copies de livres et textes bibliques

  • Des Apocryphes 

  • Des commentaires (Pesharim)

  • Des documents spécifiques à la communauté.  

Les premiers trouvés par le jeune bédouin sont :

  • Le Livre d’Esaïe

  • La Règle de la communauté qui était un manuel de discipline

  • Un commentaire du livre d’Habaquq.

Un peu plus tard au même endroit furent retrouvés :

  • Un recueil d’hymnes

  • quelques passages de la Genèse

  • Un texte évoquant le conflit des Fils de Lumière et des Fils des ténèbres, sorte de Règles de guerre et une doctrine des auteurs de ces textes.

Et cela n’était que le début d’une longue liste de parchemins, de rouleaux de fragments de toutes sortes qui allaient représenter un immense travail de reconstitution, ce qui en dehors des diverses raisons déjà évoquées, étaient un facteur de lenteur dans l’exécution des travaux. Et s’ajoutait à cela une raison pratique, les éditeurs qui étaient désignés, conservaient secrètement les documents qui leur étaient confiés, car ils avaient toute autorité sur ceux-ci jusqu’à leur publication, c’était l’usage.

On imagine l’immensité du travail d’une telle entreprise, la reconstitution, la lecture, la traduction. Les difficultés de déchiffrage sur des documents abimés, incomplets, quand on sait le risque de confusion dans ce cas, du décryptage des lettres hébraïques.

Exemple de confusion :

  • entre le Resh    ר    et le Daleth  ד

  • entre le Vav      ו    et le Zaïn     ז  

  • entre le Beith   ב    et le kaph     כ

  • entre le Noun   נ    et le Guimel  ג

La ressemblance très accentuée de ces lettres peu amener à un "mal lu" qui peut modifier le sens d’un mot, d’où la nécessité d’un examen minutieux de la forme des lettres, seul un vrai spécialiste, très averti en est capable. On peut donc se faire une idée des énormes difficultés rencontrées par les décrypteurs traducteurs. Les technologies modernes misent à disposition dans la seconde moitié des années 80 furent précieuses pour ce genre d’exercice.

C’est quelques 225 grottes qui furent visitées, certaines contenaient des poteries identiques à celles trouvées dans la première grotte des premiers rouleaux et dans les ruines du site de Qumrân. Il a été retrouvé des manuscrits dans une dizaine de grottes.

Un des rouleaux retrouvés mesurait plus de 8 mètres le Rouleau du Temple… parmi la liste répertoire des trouvailles on citera entre autres:

  • Le Livre d’Hénoch

  • le Livre de Tobie

  • le Livre des Géants

  • Un commentaire des livres des petits prophètes

  • Le Livre des Jubilés

  • Un texte sur la Nouvelle Jérusalem, reflet de la vision d’Ezéchiel ou encore de la Jérusalem Céleste de l’Apocalypse dite de Jean et toute une littérature parabiblique…

en quelques mots, une bibliothèque d’une grande richesse.

Tous ces vestiges ont été attribués à la communauté des Esséniens par les uns, d’autres chercheurs sont plus nuancés, moins affirmatifs… Alors, même si tous ces documents ont été localisés à proximité du site occupé par cette communauté, rien n’est moins sûr qu’ils en soient les auteurs…

Un des chercheurs déclarait, je le disais précédemment : "Ils ont peur de ce qu’ils ont découvert, c’est une bombe qui fera trembler les courants chrétiens…". Bien qu’il y ait eu publication, rien n’est venu perturber le monde de la chrétienté… Alors ? …

Mon intime conviction c’est que tout n’a pas été publié parce que gênant aussi bien pour les chrétiens que pour le judaïsme rabbinique, une remise en question des doctrines et dogmes diverses et de certaines réalités de l’histoire… on sait qu’il existe une bibliothèque "secrète" au Vatican… pourquoi certains documents de Qumrân n’auraient-ils pas été mis au secret quelque part afin de ne pas déstabiliser les religions ? …

 

Quant aux auteurs, Esséniens ou pas…le saura-t-on un jour ? …

Maria Hébraïca
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MARIA HEBRAÏCA

 

Il est des noms qui traversent le temps et l'espace pour devenir des légendes ; C'est le cas de Marie surnommée entre autres « Marie la Juive » dont l’existence nous est révélée par la glorieuse Alexandrie à travers les écrits de l’alchimiste Zozime de Panopolis (fin du 3ème siècle) qui vécut l'apogée de la culture greco-égyptienne de la fameuse école d'Alexandrie. 

Marie la Juive, habitait semble-t-il à Alexandrie. Son œuvre importante, nous est parvenue par fragments, Zozime cite les travaux antérieurs d’alchimistes et décrit notamment les techniques et outils qu’ils utilisent.

Parmi d’autres noms, il évoque une Marie, qu’il appelle parfois «Marie la Divine » et qu’il classe parmi les « anciens », antérieure à l’an 300 donc. D’autres écrits par la suite, évoquent les visions qu’elle aurait eu de Jésus, appelée parfois « sœur de Moïse ». Marie vit vraisemblablement en terre noire de Kemet patrie des Alchimistes avant le 4ème siècle, au cours de la période hellénistique et en pleine période d’essor de Zosime dit le Panapolitain. Il cite une œuvre attribuée à Marie la Juive, « Sur les fourneaux et les instruments» (Peri kaminon kai organon), qui décrit des outils et instruments de métal, de verre et d’argile, utilisés pour la cuisson ou la distillation qu’elle publia sous le nom de Maria Hébraïca.

Le dispositif le plus célèbre qui lui est attribué est le « bain-marie » méthode visant à réchauffer une substance en la plaçant dans un récipient rempli d’eau chaude. Peut-être utilisé plus tôt dans la médecine arabe, le bain-marie est resté attribué à Marie la Juive qui lui donne son nom. Au 10ème siècle, Marie la Juive est citée par l’érudit Ibn aal Nadim comme l’une des 52 alchimistes majeurs. Plus tard l'adepte Michael Maier la considérera comme l’une des quatre femmes capables de produire la Pierre. L'alchimiste Arabe Al-H'abib dit que Miriam était une disciple de (pseudo-) Démocrite, et Maître du roi Hor (Horus). Les anciennes traditions ont tendance à fusionner Miriam la prophétesse et Miriam l'alchimiste. Ainsi la « Pierre blanche» ou «l'herbe blanche » sera associée à la lèpre de Miriam que Moïse guérira : « Ici commence la pratique de Miriam la prophétesse dans l'art alchimique. Aros le philosophe a rencontré Miriam la sœur de Moïse, il lui rendit hommage et lui dit : - O Prophétesse, j'ai entendu à votre sujet que vous pouvez blanchir la pierre en une journée. » (Texte perse anonyme).

Dans l'ésotérisme chrétien, on lui prête des unions mystiques avec le Christ, ce qui la réunit à Marie-Madeleine. Dans un manuscrit arabe médiéval elle est appelée « Miriam la sage, fille du Roi de Saba », et elle deviendra aussi « Fille de Pluton ». Miriam a construit et décrit différents fours et appareils pour la cuisine et la distillation, en métal, en argile et en verre. Elle calfeutrait les différentes parties de ces instruments au moyen de graisse, de cire, et « d'argile des philosophes». Elle aimait les récipients en verre particulièrement utiles, parce que « on y voit sans toucher », et qu'ils permettent la manipulation sécuritaire des matières dangereuses comme le mercure, qu'elle décrit comme « le poison mortel, car il dissout l'or et le plus dommageable des métaux », ainsi que la substance sulfureuse, servant à la préparation de « l'Eau exaltée », qui est une « Eau divine » (l'âme). On peut observer ici que le nom Miriam (מִרְיָם) peut se permuter en «méï ram» (מי רם) : l'eau exaltée.

Le plus célèbre appareil alchimique inventé par Miriam est le balneum Mariae, ou « bain-marie », évoqué précédemment qui se compose d'une double cuve, celle extérieure est remplie avec de l'eau tandis que l'interne contient la substance qui doit être chauffée à un degré modéré. La plus ancienne description du kérotakis (alambic) est donnée par Miriam. Kérotakis, dérive du nom de la palette sur laquelle les anciens peintres grecs mélangeaient leurs quatre pigments de base : blanc, noir, jaune et rouge avec de la cire (keros). Par la suite le Kérotakis est devenu un appareil en trois parties. Elle décrit aussi un autre appareil, dont elle semble aussi l’inventrice : le Tribikos fait de trois tubes de cuivre.

Miriam était en quête de la Pierre Philosophale, elle en a laissé un écrit avec des indications sous forme d'axiomes énigmatiques comme: « Inversez la nature et vous trouverez ce que vous cherchez. » Elle apparaît dans ce texte non seulement comme un praticien expert de l'alchimie, mais aussi comme une personne d'une grande érudition dans ses traditions et légendes. Elle précise que le Grand Œuvre ne peut être réalisée que dans une seule saison, durant le mois égyptien de Parmouthi ! Probablement la partie la plus intéressante des enseignements de Miriam était sa doctrine sur la «Nature de la Nature», qui sous-tend toute son œuvre alchimique, et qu'elle développe dans de nombreux axiomes issus de ses extases, tels que : «Un devient deux, deux devient trois, et au moyen de la troisième la quatrième réalise l'unité ; ainsi deux ne font qu'un ». Elle imbrique la conception du monde et du corps humain composé de quatre éléments. Elle dit : « Tout comme l'homme est composé de quatre éléments, le cuivre l'est également, et tout comme l'homme résulte de l'association de liquides, de matières solides et d'esprit, ainsi est le cuivre. » De l'analogie entre l'homme et métaux, il en résulte qu'ils sont de deux sexes. Cette notion sous-tend la parole énigmatique de Miriam, « Rejoignez le mâle et la femelle, et vous trouverez ce qui est recherché. ». L'analogie entre l'homme et le métal, selon Miriam, va encore plus loin. Tout comme l'homme est composé d'un corps, d'une âme et d'un esprit, ainsi sont les métaux : « La vapeur [produit par volatilisation de substances sulfureuses dans les métaux] est l'esprit du corps et l'âme diffère de l'esprit. ». Une doctrine connexe est que les corps métalliques peuvent être rendus incorporels, et les substances incorporelles peuvent être faites corporelles. Miriam dit : « Si les corps ne sont pas rendus incorporel, et l'incorporel corporel, rien de ce que l'on attend aura lieu : si les matériaux résistants ne sont pas mélangés avec ceux qui s'évaporent au feu, on n’obtiendra rien de ce que l'on attend ». Le point crucial de la procédure prescrite par Miriam est l'hypothèse qu'il y a deux catégories d’organismes : volatiles et fixes ou incorporels et corporels.

L'eau tient une place importante dans l'enseignement de Miriam et l'on y retrouve le concept des Eaux d'en Haut et d'en Bas de la Kabbale. Pour elle l'eau divine est l'âme, elle la nomme ange, car c'est un principe spirituel.

Le nom hébreu Miriam (מִרְיָם), évoque la rébellion et l'amertume des eaux. C’est la goutte d'eau ou celle qui élève...

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Les esséniens

LES ESSENIENS

 

L’intérêt porté à cette communauté juive est survenu lors de la découverte de rouleaux de peau qui se révélèrent être des documents d’importance et qui déclenchèrent une convoitise hors du commun. Abordons en résumé le contexte historique très compliqué de l’époque de leur découverte qui rappelons le, se situe en 1947 dans le site désertique de Qumrân, près de la Mer Morte.

Les Esséniens se sont constitués au cours du 2ème siècle avant notre ère en s’opposant à la famille sacerdotale des Asmonéens qui avait usurpé les fonctions de Grand Prêtre après leur victoire sur les Séleucides. Ses membres se retirèrent alors dans le désert pour former la communauté de la Nouvelle Alliance.

Si l’on examine le texte définissant les règles de la communauté, on peut constater que « les convertis du désert » (on les nommait ainsi) veulent former un groupe qui marche dans la perfection, une communauté à part qui ne désire pas sortir du programme de la Loi (Torah).

La Franc Maçonnerie se réclame l’héritière des Compagnons Bâtisseurs, de la Chevalerie, des Templiers, des Mystères de l’Egypte… Au 18ème siècle, elle se réclamait aussi des Esséniens… quelques similitudes dans le fonctionnement de cette communauté peuvent conforter un éventuel héritage…

L’approche essénienne est une démarche initiatique par étapes. Seuls les membres initiés peuvent entrer dans les bassins destinés aux bains rituels et de prendre part, de ce fait, aux repas communautaires. On était admis à partager ces pratiques qu’après une période de formation et d’initiation qui durait de trois à quatre années. Il y avait plusieurs étapes dans ce parcours préparatoire.

Flavius Josèphe en est un témoin précis (il vécut parmi eux vers l’âge de 16 ans) et l’évoque dans un passage de « la guerre des Juifs » – Livre II :

« Ceux qui désirent entrer dans leur groupe n’y ont pas accès d’emblée, mais pendant un an, le candidat reste dehors, bien qu’on le soumette au même mode de vie que les autres. Ce postulant reçoit une hachette, une ceinture et un vêtement blanc…

S’il a donné pendant ce temps la preuve de sa tempérance, il suit de plus près leur régime de vie, il reçoit sa part d’eau plus pure pour les ablutions, mais n’est pas encore admis aux exercices de la communauté !  Car après qu’il ait fait la preuve de sa maîtrise de soi, on met à l’épreuve, durant deux autres années, son caractère et s’il s’en est montré digne, on le reçoit alors dans la communauté ».

Un passage de la règle de la communauté conforte le témoignage de Flavius Josèphe :

  • « Et tout Israélite volontaire pour s’agréer au Conseil de la communauté, l’homme qui est l’inspecteur à la tête des Nombreux, l’examinera sur son intelligence et sur ses actes. Et, s’il est capable d’observer la discipline, il l’introduira dans l’Alliance pour qu’il se convertisse à la Vérité et qu’il s’éloigne de toute perversité, et il l’instruira de toutes les constitutions de la communauté ».

On note également dans la Règle consacrée à l’admission des candidats, la présence de deux responsables aux fonctions différentes. Ce sont deux Inspecteurs – l’un fait office de maître des novices, il doit répondre de la formation des postulants devant l’ensemble de la communauté. L’autre apparaît comme préposé aux biens matériels. L’admission des candidats semble se faire, et sur le plan spirituel et sur le plan matériel, sous l’œil patenté de ces deux maîtres respectifs. On perçoit bien les étapes d’une véritable entrée dans un Ordre.

Dans aucun groupe, ni mouvement connus du monde juif d’alors, il n’existait de telles règles de vie.

On peut encore citer quelques passages significatifs de la règle dont la Franc maçonnerie a pu s’inspirer :

  • « Chacun apportera son savoir aux délibérations de la communauté… »

  • « Que personne n’intervienne tandis que parle son prochain, avant que son frère n’ait fini de parler. De même qu’on ne parle pas avant celui dont le rang est inscrit avant son tour. Quiconque est interrogé parlera à son tour »

  • « Dans la session des Nombreux, nul ne doit prononcer une parole sans l’autorisation des Nombreux sauf l’Inspecteur des Nombreux ». Les Nombreux étaient l’appellation donnée aux membres lors des réunions.

  • « Tout homme qui a quelque chose à dire aux Nombreux, cet homme se mettra debout sur ses pieds et dira – J’ai quelque chose à dire aux Nombreux, s’ils le lui ordonnent… il parlera »

Une communauté essénienne pour être viable devait compter un effectif minimum de 10 membres pour satisfaire aux exigences des règles nécessaires, l’une des premières concerne le repas communautaire, présidé par un prêtre… « il n’y aura pas moins de 10 convives » dit la règle.

Lors de la découverte de ces rouleaux, les premiers travaux attribuèrent ceux-ci aux Esséniens qui auraient vécus là, à Qumrân, dans cet édifice dont il ne reste que des ruines, et qui se trouve à proximité des grottes ou dormaient ces rouleaux dans des jarres à l’abri des regards… Aujourd’hui certains spécialistes remettent en question cette idée en avançant des arguments qui sont aussi recevables que ceux des origines de cette affaire. Un mystère plane sur ces documents et leurs auteurs.

Le contexte historique

Nous sommes en 1947… La Palestine est à feu et à sang, la situation du pays est insurrectionnelle et particulièrement grave ; le nombre des militaires anglais est porté à 100 000 sur la région, dite Terre Sainte « ? » - soit un militaire pour six juifs. Attentats et sabotages se multiplient, l’inquiétude des britanniques se fait de plus en plus grande

Le Foreign-office voulant éviter les réactions des pays arabes s’oppose à la création d’un état juif, mais les anglais qui sont en train de renoncer aux Indes, ne peuvent maintenir à tout prix leur présence dans cette Palestine déchirée.

En février 1947, le premier ministre annonce que son gouvernement mettra fin au mandat britannique le 14 mai de l’année suivante et demande à l’O.N.U. de trouver une solution. Cette annonce a pour conséquences d’aggraver la violence des nationalistes juifs dans les mois qui suivent… Les Arabes repoussent le plan voté par les Nations Unies, en novembre 1947 est déclarée la fin du mandat britannique avec en échange la création de deux états indépendants, l’un juif avec 55% du territoire et l’autre palestinien… et une zone sous le contrôle de l’O.N.U. enclave Jérusalem.

Les violences, les attaques réciproques entre juifs et arabes connaissent alors une escalade sans précédent… le 14 mai 1948, David ben Gourion proclame la naissance légale de l’Etat d’Israël, les anglais évacuent leurs troupes… les arabes lancent leur attaque… c’est la guerre !

La région déshéritée du désert de Judée à l’ouest de la Mer Morte vit paisiblement, peu inquiétée par le conflit… Or, au moment même où rébellion et violences sont le lot de la nation, dans la tranquillité et le silence enivrant qu’offre le désert, les bédouins, bergers héritiers de tradition vont propulser Qumrân sur la scène mondiale. Les documents découverts dans les grottes du site vont connaître une longue histoire faite de rebondissements et de mystères, de transactions diverses.

Mais que s’est-il passé au printemps 1947 pour que ce lieu isolé dans un désert de Palestine devienne tout à coup un centre d’intérêts livré aux feux des projecteurs médiatiques ?

A la situation guerrière qui alimentait la « Une » des journaux de l’époque, venait se poser en contraste un événement que l’on qualifierait de pastoral… Un jeune bédouin garde quelques bêtes, fait coutumier dans cette région. Mohamed ad Dhib, c’est son nom, s’est-il abrité dans une grotte pour se reposer, était-il à la recherche d’une brebis égarée ? Quel que soit le motif qui l’ait conduit à entrer dans une des excavations de cette falaise, au demeurant peu accessible, il ne pouvait imaginer que sa trouvaille allait déclencher un feuilleton à rebondissements fait d’une cascade de passions et de drames… de marchandages et de polémiques… aujourd’hui nous appellerions cela une saga…

En effet, ce jeune garçon extirpa de cette grotte des jarres de terre cuite, certaines sont brisées d’autres plus ou moins intactes. Elles contiennent des rouleaux de peau enveloppés dans des lambeaux de linge, ces peaux sont couvertes d’inscriptions en hébreu et en araméen.

La tribu de bédouins, d’où est issu le jeune Mohamed, surprise par cette étrange découverte, tentera dans un premier temps de dérouler ces peaux. Ils seront surpris par l’étonnante longueur de l'un d'eux ; il mesure plus de 7 mètres ! On apprendra plus tard qu’il s’agissait d’une copie du livre de Yeshayahou (Isaïe) antérieure de quelque mille ans à la copie la plus ancienne découverte au 19ème siècle au Caire et qui datait du haut Moyen Age. Cette découverte sera monnayée auprès d’un personnage dans la localité de Bethléem.

S’en suivra alors toute une organisation de fouilles clandestines, passage de frontières, ventes à la sauvette, enlèvements de personnes etc !

Les bédouins qui connaissent très bien les falaises de Qumrân comprennent rapidement que leur intérêt est de vendre leur découverte en pièces détachées, dans le seul but de déclencher des surenchères. Alors un trafic s’organise dans la confusion générale et le contexte du conflit complexe et dramatique de l’époque dans la région : 

  • En 1947 – la région de Qumrân est sous mandat britannique…

  • En 1948 – Elle passe provisoirement dans l’état Israélien…

  • En 1949 – Elle devient territoire jordanien, et ce jusqu’à la guerre des 6 jours en 1967

Durant cette période qui s’étale sur environ vingt ans, ces archives auront plus souffert qu’en deux mille ans, au secret, dans leur grotte. Faut-il regretter la mésaventure de ces documents, bien sûr que non puisqu’ils ont réussi à s’en sortir et être en lieu sûr. Cette découverte est aussi importante que celle des documents gnostiques de Nag Hammadi retrouvés aussi par hasard deux ans plutôt en 1945 ! Une raison supplémentaire de dire que le hasard n’existe pas !

(Dans un prochain article, nous tenterons de conter l’aventure de ces documents après leur découverte)

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Chi Ha-Chirim

CHIR HA-CHIRIM

Le Cantique des Cantiques ou plus précisément « Chir ha Chirim » est un des textes les plus lu et les plus illustré de la tradition hébraïque. Chacun pourra l’interpréter en fonction de sa lecture et de sa mouvance mystique. On en connaît de nombreuses traductions et interprétations notamment celle de Charles Mopsik.

Ma lecture se base sur le travail de Georges Lahy à qui je rends hommage pour ses transmissions généreuses.

Ce long poème est attribué à Salomon mais en fait personne n'en a confirmation. Il fait parti un ensemble nommé « la Sagesse de Salomon ».

Il s'agit d'une histoire d'amour entre deux protagonistes dont on peut penser qu'il s'agit d'un berger et d'une bergère dans un jardin parfumé doté d'un verger ; une ode à l'amour et à la création.

Tout est contenu dans la relation avec la Shekina et dans la quête de l'union mystique raconté dans le premier verset ; dont on peut considérer d'ailleurs qu'il commence par la fin ; donnant la direction de l'Union Mystique.  Tout au long du texte, est déployé le jeu de la séduction. On rencontre des obstacles, des méandres, des orages intérieurs etc...  Un vrai chemin initiatique ! le lien se tisse petit à petit avec le Dodi « le bien aimé » et sa rose aux 7 pétales ; on tombe, on se relève au moins 7 fois car dans la tradition le juste tombe mais se relève 7 fois nous dit-on....

Derrière chaque mot hébreu se tisse un mystère qui petit à petit lève le voile sur les deux amants. Le chant suprême traverse l'ivresse mystique avec le sang de la terre Adama qui mue et provoque la rencontre ; quand le vin fait le lien, le secret Sod sort et ouvre d’autres possibles à explorer ! C'est la quête de l’âme, du regard de la Shekina vers son roi en exil dans la matière. Elle essaie de sortir de l'oubli de Malkout et de se rappeler qui elle est par l'invocation. Elle s’inonde de parfums, de Nard pour explorer ses profondeurs, du camphre pour passer de la matière à l'esprit et de myrrhe pour absorber ses lourdeurs.

« Va vers toi » lui dit le Dodi, rentre dans tes profondeurs car c'est la quête de la Gnose qu'il va falloir aller chercher dans les profondeurs de Yesod. Rentre dans ta chair, ta vibration intime autour de laquelle la matière va se mettre à chanter.

A travers les saisons et les équinoxes, les âmes sœurs vont se reconnecter dans le baiser pour qu'un nouveau cycle puisse renaître mais ça c'est une autre histoire...

Il se murmure que c'est à travers ces textes chantés, à la semence spirituelle que les kabbalistes ont édifié l'arbre séphirotique parvenu jusqu'à nous.

A chacun de se connecter à ces chants sacrés pour faire remonter les forces d'amour qui vont nous redresser. Transmettre le souffle, c’est transmettre le mystère.

Aboulafia
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ABOULAFIA, LA VOIE DU TSEROUF
 

En 1240, sous la lumière crue du soleil éclatant de Saragosse naît Abraham Aboulafia. Son père « maître du fer » dont il connaît tous les mystères par tradition familiale, lui apprend très jeune les textes sacrés et lui ouvre la porte de la bibliothèque de la synagogue. Là, il s'imprègne des lettres, du Livre des Contemplations et découvre Qabbalah ; à cette époque il n'a pas la connaissance pour tout ce savoir, mais l'aventure commence ici ! Il n'aura de cesse de découvrir ces lettres sacrées et magiques, ces feux noirs sur feux blancs qui s'inscrivent dans des cercles qu'il tourne et retourne dans l'ombre de ses nuits. Plus tard, ces combinaisons l'aideront à structurer ses études de la Torah et du Talmud, les mots se métamorphosant en nombres, en vibrations subtiles...

Passionné de philosophie, il aime Aristote, admire Maïmonide (voir la réflexion initiatique sur Moïse Maïmonide) dont il n'a de cesse de parcourir l'œuvre. Ce cherchant quittera sa province et sa famille à la recherche d'un fleuve mythique le Sambatyon, qu'il ne trouvera jamais mais l'emmènera sur le chemin d'une vie d'errance, riche de rencontres. Il côtoiera le pape Nicolas III en 1280. Témoin privilégié de son temps, il fréquentera les Templiers, les confréries Soufies et surtout les maîtres de la Qabbale de son temps lui ouvriront les portes de leurs manuscrits. A Konya, il vivra au sein de l'ordre soufi de Mevlevi et rencontra Mawlanat. C'est à Gérone qu’il découvre l’œuvre de Maïmonide et fait la connaissance cette fois à Barcelone de celui qui deviendra son maître, le hazan Barukh Torgami qui va l’initier aux théories de la Qabbale « prophétique » auxquelles il consacrera toute sa vie après avoir connu sa première expérience mystique durant cette année 1271. Aboulafia construit une œuvre prolifique qui s’organise entre foi et raison. Il considère que la Kabbale est le prolongement de la pensée des écrits philosophiques et notamment du Guide des égarés de Maïmonide qu’il présente comme son maître. Aboulafia estime qu’il est possible d’atteindre la prophétie aux moyens de procédés mystiques appelés « sagesse de la combinaison »  (Hokhma ha-Tsérouf), mais cette approche l’oppose étonnamment à Maïmonide qui rejette de manière explicite la littérature des Palais (Heikhalot). En 1280, il décide de s’installer à Capoue pour fonder une école de pensée d’inspiration kabbaliste. D'abord adulé puis rejeté il s'exilera finalement à Gomino sur l'île de Malte. Là, dans la sérénité, la vocalisation des combinaisons, il y connaîtra l'extase du baiser mystique...

Il terminera sa vie en Grèce auprès de sa famille à Patras en1292 laissant une œuvre riche qui est en train de revoir le jour à travers ses disciples et ses traductions portées par Gershom Sholem et Georges Lahy.

Kabbale
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LA KABBALE

Tradition de la Mystique Hébraïque

Le mot Kabbale, que l’on trouve également avec l’orthographe CABALE vient de l’hébreu Qabbalah, קַבָּלָה qui signifie réception, venant lui-même du verbe Leqabbel, לקבל ayant pour définition, accueillir, recevoir… dans le sens de ce qui est reçu favorablement, d’une manière positive.

Pour que la réception soit effective, il faut d’abord qu’une transmission se fasse… alors se crée une chaîne que l’on appelle "Tradition".

La Kabbale est la tradition de la mystique hébraïque.

Elle est l’approche des textes bibliques dans une vision mystique de ceux-ci, par un ensemble de techniques de lecture et de déchiffrages des textes, pour en découvrir les secrets.

La Kabbale permet à l’homme de s’élever intellectuellement et spirituellement.

A.D. GRAD – kabbaliste contemporain, créateur de l’école de la Kabbale aux Caraïbes dit :

"Un kabbaliste est sans doute un homme que l’on connaît peu, mais qui essaie, lui, de se connaître mieux…".

Un ouvrage essentiel est au cœur de la Kabbale, le Sepher ha-Zohar (livre de la Splendeur). Celui-ci est apparu en Espagne autour de 1280-1300, il fut publié par Moïse de Léon qui vécut de 1250 à 1305. Cette publication parue sous le nom de Rabbi Shiméone Bar Yohaï (surnommé La Lampe Sainte) qui aurait vécu au 2ème siècle, et à qui l’on attribue ledit ouvrage, rédigé en araméen. Il renferme une compilation fascinante de métaphysique, de mythes et d’ésotérisme qui éveilla immédiatement un intérêt des plus passionnés chez les kabbalistes.

D’autres ouvrages nourrissent cette Tradition, il serait fastidieux, ici, d’en faire une liste, tellement ils sont nombreux et riches d’enseignements.

L’amoureux de la Science Sacrée, ne peut être que concerné par l'approche de la Sagesse qui se dégage de ces écrits. Elle peut se décliner en Amour de la Sagesse et Sagesse de l’Amour.

La Kabbale n’est pas uniquement faite de techniques diverses pour appréhender nos textes fondateurs, elle est aussi Amour… Amour de l’Homme, de la Nature. Elle n’est pas une doctrine, mais une force qui ne vise pas à ce que l’homme soit bon, mais qu’il devienne meilleur, qu’il sente les vibrations continues qui l’entourent et que toutes choses aient un sens.

Elle est une ouverture vers le monde, le Divin et les hommes.

Ton chemin
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Rabbi NAHMAN de BRATSLAV a dit :

Rabbin de la fin du 18ème siècle

« Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît, car tu ne pourrais pas t’égarer !… »

Il est curieux de tenir un tel propos, et pourtant…dans le domaine initiatique on comprend cette invitation, car chacun fait son propre chemin avec ses embûches, les remises en question, les doutes qui nous égarent… toutes ses difficultés qui nous font réfléchir et qui, dans la persévérance nous conduisent plus avant.

Demander son chemin à quelqu’un qui le connaît, c’est aller sur un terrain défriché, aplani par un autre… c’est la tentation d’aller plus vite, de gagner du temps, de ne pas s’égarer dans notre recherche en voulant suivre l’autre dans quelque chose de formaté, pensant contourner les obstacles.

On ne construit rien de solide avec du préfabriqué… on ne fait pas de fondations dans des sables mouvants…

La mode avec l’informatique c’est le copié collé…

Même sur un chemin initiatique, il est permis d’innover selon ses possibilités.

Et l’important n’est pas ce qu’il y a au bout de ce chemin… mais le chemin lui-même…

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