La tradition Egyptienne

Seth le rouge
Neter incontournable du panthéon égyptien Seth le méconnu, le mal aimé est pourtant un personnage central...

Alexandrie, ville phare
Alexandrie, ville Phare dont la bibliothèque au fait de sa gloire comptait 700000 ouvrages...

Les Abeilles de Kemet
Les vieux Textes des Pyramides assimilent l’abeille à Nout l’épouse de Geb, mais une Nout particulière...

Neter
N.T.R., trois des hiéroglyphes les plus énigmatiques de KEMET, devenus consonnes...

Enfants de Thot
Je suis le fils de la Naine issu d’un lotus. Né de la passion de Rê. Ibis au plumage blanc et à queue Noire...


LES SHEMSOU-HOR
La Fraternité
Les Shemsou ont amené une révolution technologique mais également une nouvelle conscience ; on ne peut qu’être étonné par leur maîtrise de la pierre, emmené avec la 1ère vague. Elle va permettre la construction des fabuleux édifices qui sont arrivés jusqu’à nous.
Le nom de kemet serait d’après le papyrus de Turin, d’origine Shemsou, à travers le vocable "kem" ce qui expliquerait l'approche étymologique extrêmement complexe qui fait référence à des choses lointaines venant du fond des âges. Kem est entre autres la patte du crocodile, ce saurien antédiluvien dont la graisse enduit le corps du nouveau pharaon. Ils sont à l'origine du fameux rituel des offrandes et du Heka : la magie ou science divine des fluides, des nœuds, des vibrations qui circulent dans l'univers leur doit tout ! Ce qui suppose des connaissances exceptionnelles en sciences, mathématique et astrologie.
Les Shemsou pratiquent avant tout la voie sèche dite héroïque.
Cette société initiatique avait un geste rituel : Le "Heni" rarissime dans l'iconographie jusqu'au Nouvel Empire. Il permet leur identification immédiate. Ce geste est une danse, une émotion intense face à la puissance divine. Lorsque le Shemsou pousse son cri, il a un genou à terre et frappe son cœur. Le point fermé, le pouce relevé, il crie et frappe activant sa vibration cardiaque rythmé à l'unisson de la fraternité. Ce geste permet d’atteindre une vibration cardiaque élevée, cette vibration du cœur qui est la première manifestation de la création.
La voie Horiene est l'adaptation d'une discipline rigoureuse, dotée d'une conscience aiguë de l'univers, de ses modes de fonctionnement et d'évolution.
Leur devise est : "Tisser l’âme Horienne dans le corps Osirien", une de leurs phrases clés étant : "le Shemsou meurt dans Ousir pour renaître dans Hor". Cette liaison père/fils est une reconnexion aux ancêtres toujours présents permettant de conscientiser le divin qui nous habite. Héritage précieux qui doit se transmettre et c'est un devoir, Flambeau en main pour permettre à chaque génération de perdurer dans une stabilité dynamique. On bâtit une nouvelle œuvre sur un compost ancien. La tradition Shemsou est un perfectionnement permanent et l'Art va de l'ouverture de la matière jusqu’au Bénou Phénix. Impou sera celui qui permet de rentrer à l'intérieur ! Pour le Shemsou qui dit mort dit initiation et il n'y a aucun rite initiatique sans mise à mort symbolique. Ils pratiquaient la scarification à haut niveau comme le montre la statue du British muséum.
Un rapport étroit existait entre Pharaon et les Shemsou. Il pouvait appartenir à la Fraternité avec un impératif qui impliquait qu’à partir du moment où le prince devenait roi, il abandonnait s’il en avait toutes les charges initiatiques et redevenait un Shemsou de base. Le premier devoir était la garde rapprochée de sa majesté qui ne se déplaçait pas sans être accompagné de ces guerriers d'élite, garde physique et spirituelle indissociables. Aucun rituel n'est mené sans leur présence et l’Égypte de l'époque est un immense geste rituélique.
Le papyrus de Turin est le plus long document écrit sur les Shemsou. Il dit que les Dieux ont régné 23 mille ans et qu'ils ont transmis la royauté aux Shemsou qui ont régné 13420 ans. Il les qualifie de Akhou qui peut se traduire par irradiants. Maneton, Hérodote et Diodore les décrivent tel des héros, des géants dotés d'une force physique et psychiques exceptionnelles. Héros, demi-dieux, ils auraient formé le lien entre ces fameuses dynasties divines que les Égyptiens nommaient Vénérables et les dynasties humaines.
Il y eu le règne des dieux, des hommes et à partir de l'avènement des rois d’Égypte, les Shemsou furent la charnière. Ils ont assuré le lien et une fois le lien installé ils ont abandonné le pouvoir visible du gouvernement lors de l'avènement du roi Scorpion classé hypothétiquement dans la dynastie zéro pour l'instant.
Effacés mais pas disparus, ils vont devenir le pouvoir invisible de l’Égypte et les très secrets gardiens de la Tradition devenant de fait, une société secrète qui avance à masque de Loup et de Faucon. C'est dans leurs temples comme à Médinet-Habou que l'on peut les croiser démasqués. Ils ont légué à Narmer et Memnes un royaume prospère, l’économie reposant sur la maîtrise de l'irrigation qu'ils ont mis en place, ainsi que les techniques agraires d'arpentage.
Les rituels Shemsou visaient prioritairement la maîtrise des énergies. Ils avaient un bijou d'ordre : un poteau avec une tête coupée attachée ; la tête est celle du Shemsou qui perdant son crâne a accès à des modes de pensées autres. Leur cri de guerre était : Ichen et leur animal symbolique Mafdet un petit félin indéterminé, sorte de musaraigne, image rare, citée dans les Textes des Pyramides. Mafdet est la sœur jumelle de Seshet Gardienne des bibliothèques sacerdotales, des Maisons de Vie (Per ank) et des archives. Elle chemine sur leur couteau qui est leur arme favorite. Quand le Shemsou se bat, c'est de préférence dans un combat au corps à corps. C'est un homme d'honneur qui a subi toutes les épreuves, travaillé ses 9 constituants et avance la tête haute.


LES SHEMSOU-HOR
Origines
"Il y a bien longtemps, les premiers dieux régnaient nous les appelons les Compagnons d'Hor, ils ont écrit les règles saintes de notre cité sur un rouleau de cuir, ce volume a été recopié.
L’auguste Khoufou régnait"
Texte de Dendera
C'est sous le règne de Senefrou dans l'ancien Empire, période faste dans bien des domaines qu'apparaissent les premières mentions des Shemsou-Hor, les suivants d’Hor (Horus). Ils sont alors rarement en premier plan, il faut les chercher.
Senefrou a construit 2 pyramides la rhomboïdale et la rouge. C'est dans cette dernière qu'on a trouvé des archives Shemsou. Il y est mentionné pour la première fois le titre de Maître Shemsou "Keri Sesheta" qui signifiait le Maître des secrets. Sesheta où nous retrouvons la racine de Seshet, la parèdre de Thot, créateur d'une l'écriture qui s'est matérialisée avec Seshet.
D’où venaient ces Shemsou-Hor ?
Deux vagues ou plutôt 2 pulsions ont déferlé sur Kemet :
La première arrivée par la mer du Sud-Est venue du mystérieux pays de Pount du côté de l’océan indien. On parle d'une île… Ils auraient abordé la côte africaine entre l’Afrique du sud et l’Érythrée. Arrivés en bateau, ils continuèrent leur périple en remontant le Nil.
Un autre texte dit qu'ils auraient également débarqués sur les rives de la mer rouge empruntant la piste d'Assiout en Moyenne Égypte que les grecs ont nommés plus tard Licopolis "la ville du Loup" la bien nommée cité d'Oupouaou "l'ouvreur de chemin" divinité Shemsou par excellence.
La seconde vague prend sa source sur les bords de l'Atlantique. Après un supposé cataclysme dans le monde Atlante ? Des migrants auraient quitté leur patrie d'origine pour accoster sur les bords de l'actuel Maroc et auraient traversé tout le Sahara pour déboucher à Abydos ; On les appela les "Grands Hommes Rouges" et dans le fameux Wadi El Shot, près de Kom Ombo. Leur roi à cette époque était Hor Ned dji Tef dont le nom signifie "Hor le Vengeur de son père" que les grecs nommeront Aren. Avec eux débarque toute la cohorte divine Aset (Isis), Ousir (Osiris), South (Seth) avec leur suite composée des Compagnons d'Hor et des très discrets Compagnons de Seth. Ils partent dans le Delta fonder une capitale double, la fameuse ville miroir de Pe et Dep avec la déesse cobra Wadjet, présente dans les régalias sur le front de Sa Majesté dès cet instant. Le roi Shem-shou portait à l'époque le titre de "Mouou". Ce titre, plus tard dans l'Ancien Empire désignera les danseurs sacrés des rites funéraires. Cette vague daterait de 8000 ans avant notre ère.
La première vague portait le titre de Forgerons "Les Mesentiou" leurs Temples-résidences se nommaient les Forges, lieux de vie des grands fours des alchimistes, la seconde fut nommée les Harponneurs ! Cette dernière fonda également une ville double la fameuse Neken. Harponneur veut dire beaucoup dans le mythe Osirien car à la fin du combat qui oppose Seth à Hor, ce dernier harponne Seth qui prend la forme d'un hippopotame comme on le décrit à Edfou. Cette image se retrouve dans le trésor de Toutankhamon où le jeune roi est représenté avec un harpon à la main, indication de son appartenance Shemsou.
Leur Temple-résidence était nommé la Maison du Filet ; le maître du filet étant Thot, cela laisse envisager les voies subtiles, liées aux rites de ces lieux sacrés, sanctuaires au sein desquels la connaissance circule et se vivifie.
Ils ont soumis une population locale des points de vue spirituel, politique et militaire. Nulle référence ne fait mention d’envahisseurs, ni d'ennemis. Ils sont toujours décrits tel des civilisateurs bienveillants qui ont apporté l'écriture et l'agriculture entre autres…
Ces moines guerriers, maîtres du combat rapproché ont été les piliers de l'institution pharaonique pendant des siècles. Il est probable que la plupart des dignitaires (vizirs, juges officiers) dans les postes opérationnels et décisionnaires étaient Shemsou.
Quel que soit leur origine cette Fraternité initiatique, nous offre une abondance de références sur ces énigmatiques personnages qu'on retrouve dans les textes des sarcophages, dans les palettes de schiste pré-dynastique du roi Narmer qui même si elles sont d'une épuration extrême, ont de nombreux éléments qui se rapportent à la communauté.
Dans les Textes des Pyramides il est dit :
"Il est bon de faire partie des suivants d'Hor et de cheminer sur les chemins d'eau de l'Orient"

NETER (N.T.R.)
N.T.R., trois des hiéroglyphes les plus énigmatiques de KEMET (Égypte), devenus consonnes, résonnant depuis l’aube de l’esprit dans le panthéon égyptien, afin de dire l’inexprimable, pour sonder l’invisible. Sublimes symboles qui cachent plutôt qu’ils ne révèlent ces mystérieuses entités. Il suffit en pénétrant consciemment dans cet étrange univers pour comprendre à quel point ces divinités nous touchent aussi profondément sans pouvoir dès l’abord en saisir la complexité. Elles nous introduisent dans une mystique sans faille qui œuvre sur d’autres plans non ordinaires de conscience, permettant de communiquer avec un mode de pensée différent du nôtre.
Or, lorsqu’on aborde la mystique égyptienne, il est impératif de penser autrement, afin d’appréhender les énigmes récurrentes de l’Univers, si efficacement mises au jour par des chercheurs de l’inconnaissable. On a malheureusement traduit par « Dieu » le mot égyptien N.T.R. Faute de mieux, car le champs sémantique de ce mot est beaucoup plus réduit que celui du terme égyptien.
Les religions pharaoniques reposent sur un syncrétisme permanent. KEMET, creuset mystique fut le laboratoire de toutes les expériences spirituelles. C’est pourquoi, et c’est difficile à comprendre, ils n’ont jamais été ni polythéistes, ni monothéistes, c’est beaucoup plus compliqué que ça, car un N.T.R. est l’ensemble de tous les N.T.R. connus ou inconnus !
Ce serait un monothéisme à formes multiples, capable de vous donner le vertige...
Les Égyptiens n’aimaient pas les définitions, les nomenclatures. Ils privilégiaient le ressenti au discours. Il est donc délicat de tenter de cerner l’idée de N.T.R. sans en altérer son essence.« Un N.T.R. est une émanation différencié d’un principe créateur universel, une vibration divine en mouvement. C’est une fréquence androgyne, synthèse des différentes manifestations d’un même principe sacré, une force suprême en mouvement, qui prend sa source dans ce qui est le centre parfait ». C’est donc une force toujours active qui a créé tous les êtres, les prenant amoureusement sous sa garde. La notion de N.T.R. est intimement liée à la notion de démiurge, en d’autres termes, d’un créateur en perpétuelle mutation, jamais arrêté. Le Corpus Hermeticum dit : « Que fait Dieu ? Que pouvait-il faire d’autre que créer ?».
Le N.T.R. n’est pas inactif, sinon tout l’univers serait inactif et s’effondrerait ; on peut le cerner, à défaut de le définir, par une énergie divine en action...
Au début était le NOUN ; liquide qui ne coule pas, inerte sans forme, obscur ; Mais en lui un germe, Atoum, l’entité première, le plus ancien des N.T.R. l’Héliopolitain « L’Inexistant qui vient lui-même à l’existence » et provoque la « première fois », l’émergence de la première vibration dans ce NOUN noir et c’est parti ! Il est l’unique sous des formes multiples.
L’Alchimie subtile de la vie se met en place avec l’intelligence et le dynamisme, l’amour et la fusion, les quatre éléments, la lumière du jour et de la nuit, le désir d’être, les « 9 constituants » et nous voilà ! Nous cheminons lentement sur ce subtil chemin initiatique parsemé de N.T.R. pour arriver au moment délicat où la vibration devient immobile. Il ne faut jamais considérer ces N.T.R. dans leur individualité. Ils sont en réseau mélothésique les uns avec les autres. Leur domaine de prédilection est celui de l’esprit car ils travaillent dans les zones les plus subtiles de l’être. Ils éveillent seulement ceux qui savent s’endormir avec conscience.
Les N.T.R. sont souvent représentés sous forme animale. Soit l’animal entier comme DJEOUTY (Thot) cynocéphale, soit seulement avec une tête d’animal comme le même DJEOUTY a tête d’IBIS, ou HOR (Horus) à tête de FAUCON. Tout cela se relie au Chamanisme qui est le plus ancien rite spirituel sur Terre. L’allumage du premier feu sacré est un début de piste. Les esprits prennent habituellement l’apparence d’animaux pour communiquer avec nous, car ils sont infiniment plus proches de la nature que nous.
Lorsque nous sommes dans un lieu hermétique, les formes se diluent, et les dieux avancent masqués reconnaissables à leur parfum.

SETH LE ROUGE
Neter incontournable du panthéon égyptien Seth le méconnu, le mal aimé est pourtant un personnage central de la saga Osirienne, sans lui elle n'existerait pas...
Il est le miroir obscur d'Osiris, celui qui rouille qui inquiète, il est une force opprimante qui brûle comme le désert, son domaine. Il excelle à dresser des pièges, des obstacles on le nommait « Neb prthy » le seigneur de la force physique destructrice ! Si Osiris est la nature naturante, Seth est le neter de l'orage, des forces destructrices, le grand chasseur qui tue rituellement par le démembrement les corps des mystes, son symbole le couteau qui tranche les liens ; il est aussi le soufre rouge masculin fixe qui fermait le naos dont le verrou est par ailleurs nommé « doigt de seth ». Ce membre éminent de l'énnéade Héliopolitaine est de ce fait essentiel à la marche de l'univers. Seth, force tellurique de la terre, est invoqué pour les rites de momification, il permettra de transformer le désordre en ordre en fixant les bandelettes autour de la momie. Maître des nœuds, il acculera le myste face au mystère ; Associé au sceptre Was, l’un de ses objets cultuels, dont le sommet reproduit la forme de la tête de son animal emblématique, ce sceptre Was relie la terre au ciel. Le Was symbole de pouvoir chez sa majesté est un des symboles du « sema taouy » union des 2 terres et des forces horienne et sethiennes en pharaon. Il est un agent de liaison entre le ciel et la terre, sa base est une racine qui va chercher les énergie profondes et permet de descendre dans l’inconscient, dans les zones les plus profondes de notre être, ces énergies remontent le long du sceptre et vont vers la partie supérieure qui est une tête de huppe qui veut dire que l’on est passé de l’épaisseur de la terre au volatil du ciel par un processus conscient.
Ce neter ambigu, assassin d'Osiris, est le même qui combat vaillamment le serpent Apopis pour garantir le passage de la barque du soleil noir. Il est donc indispensable à l'équilibre du monde. Certains pharaons n'ont pas hésiter à l'intégrer dans leur Ren (nom) tel Sethy 1er qui fut un immense guerrier donc un pacificateur ! Seth était au cœur de Sethy pas très loin d'Ousir !

LES ABEILLES DE KEMET
Les vieux Textes des Pyramides assimilent l’abeille à Nout l’épouse de Geb, mais une Nout particulière puisque quand elle est figurée en abeille, elle est la maîtresse des puissances vitales. Un mythe Héliopolitain dit que les abeilles seraient nées des larmes de Rê tombées sur la terre. Nout est Mère d’Aset (Isis), Ousir (Osiris), Seth. Il est dit qu’elle a reçu dans son sein le germe divin et qu’elle trempa la chair du dieu dans la cire d’abeille qui symbolise l’humanité. Dans certains contextes ce hiéroglyphe de l’abeille symbolisera l’humanité, particulièrement dans les Textes des Pyramides ce qui veut dire que le roi successeur d’Ousir et d’Horus descendrait de Nout la chaste abeille ; conçu par l’esprit sans connaître un accouplement. (chez tous les peuples de l’antiquité, l’abeille est symbole de virginité).
Une autre divinité liée à l’abeille : Neith de Saïs dans le delta, Neter étrange, qui n’est ni dieu ni déesse, mais androgyne. Le Temple de Neith à Saïs portait le nom de "château de l’abeille" et ses prêtresses se nommaient les abeilles. L’abeille liée à la virginité est également le signe de l’initiation et des aspirations sacrées. Ceux qui portaient des abeilles en bijoux étaient des initiés de Neith.
En Égypte l’abeille est l’image de l’âme dévouée qui vient au monde avec le désir du bien et l'envie de trouver le dieu en elle (les momies étaient comparées à des larves d’abeilles et le miel était un des composants de la momification). C’est ainsi que l’abeille incarne la notion de retour et recommencement. Dans la cosmogonie Memphite on dit que c’est le bourdonnement de l’abeille au-dessus de l’océan primordial qui a donné le rythme premier de la vie. Dans les rites initiatiques de Neith, à un moment du déroulement, le myste était environné par un essaim de prêtresses qui bourdonnaient autour de lui, on les nommait les bourdonneuses.
L’Abeille : BIT ou Bia féminin, souvent nommée "mouche à miel" était aussi un des noms de Bastet-Sekhmet, particulièrement dans le mythe de la lointaine. L’insecte est présent depuis l’époque Nagada (-7000), le miel était considéré comme un produit luxueux qui servait l’élaboration de parfums, d’onguents et de médicaments. Les Sementiou était un corps d’élite de l’armée royale, spécialistes du désert, ils cherchaient les carrières de pierres, les plantes médicinales et faisaient la récolte du miel sauvage, car quand on mettait du miel sur une table d’offrande, il devait être obligatoirement sauvage. Sur la table d’offrande, il est défini comme un produit de la Maat.
La magie utilisait la cire d’abeille, pour les rites d’exécration tel l’anéantissement des ennemis.
Les prêtres Min portaient le titre de "gens de l’abeille", car ils confectionnaient une espèce de vernis noir à base de miel et de goudron, dont on enduisait les statues divines des Neter noirs.
Dans le rituel de fondation du Temple, une prêtresse de Nout jouait de la flûte pour "appeler les abeilles", réitérant un acte de la déesse ciel qui s’était servie d’un roseau plein d’abeilles pour tracer au sol les limites d’un Téménos
Dans les Textes des Pyramides, il est dit que Nout sortit du ventre de sa mère Tefnout sous la forme d’une abeille.
A Iounou Héliopolis, le Temple de Nout se nommait HWt-Bitty, le "château de l’abeille" ou du roi du Nord. Dans sa crypte vivait l’œil de Rê sous la forme d’une abeille protectrice de la monarchie pharaonique.
Ni-Swt-Bity est un des noms de la titulature royale : "celui qui appartient au jonc et à l’abeille".
Dans le protocole royal, on dit toujours Ni-Swt-Bity, on cite toujours le Sud avant le Nord alors que dans le domaine funéraire, c’est l’inverse.
La saga Osirienne, évoque un épisode où Isis cache l’enfant Hor (Horus) dans les marécages de Khemmis (le Caire) dans un fourré nommé "le massif de papyrus verdoyant de l’abeille".
Le bourdonnement de l’abeille était un moyen de communication avec les entités spirituelles. Dans certains rituels d’Athor Sekhmet on a trouvé des officiants qui ne parlaient pas mais imitaient le bourdonnement de l’abeille, la 8ème heure de la Douat est dominée par le bourdonnement des abeilles, et dans les heures de la Douat, on a l’impression que le voyageur ne se dirige pas à la vue, mais aux sons.

ENFANTS DE THOT
Je suis le fils de la Naine issu d’un lotus. Né de la passion de Rê. Ibis au plumage blanc et à queue Noire. Je hante les bords du Nil dévorant toutes les vermines. Sur mes ailes monte l’âme des défunts. Je suis le cœur hib et le cœur haty des écoles de pensées je suis le 3 du triangle équilatéral et le maître du 8 d’Hermopolis "Seigneur du Nombre". Cynocéphale, premier être à recevoir les rayons du soleil, c’est Moi la partie la plus subtile de la pensée égyptienne. Si tu veux l’investir, il te faut entrer dans mon univers, on y pénètre par le biais de l'initiation, du rite et du mythe.
L'initiation est une investigation de toi-même "tu es l’enfant d’hier sur la route de demain".
Je ne m’abreuve qu’aux eaux les plus pures quand elles inondent la terre craquelée dans la saison shat et au mois de Thot. Je suis soleil et lune, je joue aux dés avec Rê, hiérophante, médecin, jongleur, prince de khemenou, j’ai soufflé les mots dans l’oreille de Seshat qui les a matérialisé en écrits destinés à rester dans le Temple.
Véhiculant tout ce qui passe par l’intellect, Moi, le plus volatil de tous les Dieux, aie sur ma tête le premier quartier de lune et au-dessus, le cycle complet lunaire car je suis également le Neter temps. Or, le temps lunaire est important dans les domaines agricoles et rituéliques (tous les vieux calendriers de l’humanité sont lunaires). Neter volatil de la connaissance qui ne s’arrête jamais (si une connaissance devient dogmatique elle se sclérose). Je véhicule une idée de dynamisme, de liaison entre ciel et terre. Au sein de mon sanctuaire d'Hermopolis, l'enseignement des 9 constituants de l'Être, permettait à l’homme de son vivant de rentrer en contact avec les divinités invisibles et de préparer la suite...
J’ai fait partie des Grands Ancêtres Mythiques du pays de Pount, lieu d’origine de ces grands hommes rouges venus dans la vallée du Nil, qui ont mis en place la civilisation pharaonique. Nous avons apporté l'irrigation, la culture, l'écriture, l’enseignement. Un sage dans l’Égypte enseignait, en captant l’émotion, mais jamais de façon dogmatique, insistant sur la relation, sur le non enseignement absolu, qui est une négation de la notion de maître ; comme en Maçonnerie, L’Art Royal des "Artistes".
Dans le sens alchimique, les alchimistes se disaient les singes des dieux, les paysans, les petits laboureurs, des artistes musiciens etc. Ils n’utilisaient jamais le terme d’alchimiste, car ce mot devait rester occulté. Un artiste alchimiste, est un magicien de la Nature, qu’ils écrivaient avec un N majuscule. Un alchimiste, c’est quelqu’un qui connaît les lois de la nature et la Table d’Émeraude et qui va dans le sens "ce qui est en bas est comme tout ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas pour accomplir le miracle d’une seule chose" (tabula Smaragdina Hermetis).
Le magicien de la Nature connaît le Verbe, il est capable de déclencher ce mode vibratoire qui a donné naissance à notre univers.
Dans mes 7 principes est dit : "Tout est vibration". On dit de moi que je suis : "le maître du filet" (La maison du filet était le nom de mon Temple à Hermopolis - à Remenou). Dans mon Naos était gravé "Je vais à la pêche avec le filet de l’unité du cœur" (Le filet, c’est ce maillage qui constitue l’univers, le moyen d’entrer et de se servir de ce filet pour mes fidèles sont les signes hiéroglyphiques qui disent tout dans les textes et ont été enseignés aux humains. J'ai conçu les hiéroglyphes dans mon cœur et Seshat leur a donné une forme. Ils sont la marque de la connaissance, mais comme dans tout il faut 2 polarités pour qu’il y ait réaction dynamique. Dans le domaine hermétique ces Hiéroglyphes rendent visible ce qui ne l’est pas (ex : le divin, les esprits). Le chef des esprits de l’aube, c’est moi, car c’est le moment où se manifeste une nouvelle métamorphose de la lumière.
Nous égyptiens n’avions pas de dictionnaire, ni de livres d’histoire. Nous avons écrit des poèmes et des guides de l’au-delà. Écrits avec des systèmes de pensée et de référence complètement étrangers à votre système de pensée actuel, les Schwaller de Lubicz les ont les premiers compris. Dans la pensée hermétique, l’important est d’ouvrir une brèche, d’attraper ce fil et de le suivre jusqu’au bout, le fil est ce qui sert pour voyager dans le labyrinthe "la métisse grecque" avec l’intelligence du veilleur qui s’adapte et se méfie des poncifs.
Une base de l’hermétisme, c’est apprendre à penser autrement, ne pense pas comme le vulgaire, apprend à penser autrement. Notre existence est un labyrinthe dans lequel il ne faut pas se laisser piéger. Je suis Thot Djéouty celui qui n’aime pas les imbéciles, les vantards, ceux qui savent tout ! Je suis le beau piégeur qui remonte le Nil et mon filet est d’autant plus efficace qu’il n’est pas ou peu visible.
Mon enseignement n’est jamais explicite, il prend souvent les choses à rebours dans un mode laminant toute certitude et tout dogmatisme "Ne pense rien, ne croit rien si tu ne l’as expérimenté". Ici, pas de messie, de sauveur, l’évolution ne se fera que si toi tu mets en œuvre ton évolution. C’est la base de toutes les mystiques de la terre, si messie il y a, c’est nous même. C’est la barque de mon devenir.
La pratique rituélique est un moyen d’aller plus loin, et de se poser d’autres questions à partir d’une expérience en grande partie physique. Un rituel repose sur des déplacements physiques ; à partir de ce corps, je vais rentrer dans une autre dimension et c’est à partir de cette dimension rituélique, qu’on devient le résultat, de la pratique quotidienne consciente d’un rite.
Je suis Thot l’atlante celui que les grecs se sont approprié, ils m’ont appelé Hermès Le Trois Fois Grand, puis vinrent les romains avec Mercure je me suis adapté car vivre c’est se transformer constamment.
Je suis Thot malin comme un singe ! celui qui pêche sa spiritualité dans les eaux de la vie et qui a oublié le symbole sera mon jouet…


Alexandrie ville Phare
Alexandrie, ville Phare dont la bibliothèque au fait de sa gloire comptait 700000 ouvrages. Construite et connue autour de deux monuments emblématiques que sont le phare et la bibliothèque, qui compta à son apogée 58000 livres, Alexandrie attira l’élite des penseurs de l’époque.
Fondée par Ptolémée Sôter à l’intérieur de l’enceinte du palais royal, le "Museion", est un centre de recherches multidisciplinaires où se côtoient métaphysique, astronomie, alchimie, philosophie, mathématiques, botanique et bien d’autres sections spécialisées.
Les chercheurs, n’avaient qu’une obligation : prendre le repas du soir en commun afin de faciliter et enrichir les échanges. Leur entretien matériel, et tout le nécessaire à leurs recherches était pris en charge. Prêtres, mages et érudits, venus des Temples Égyptiens, Grecs, Juifs, Chaldéens s’y côtoyèrent. C’est ainsi qu’à travers Hippocrate, Euclide, Archimède, Hypathie, Zozisme, Jamblique, Démocrite et bien d’autres, se diffusa et rayonna, ce qu’on nomma plus tard "l’école d’Alexandrie", riche de courants aussi divers que le Pythagoricisme, le Platonisme, le Stoïcisme entremêlés avec la base de la mystique égyptienne, source de toute sagesse. Elle permit la diffusion vers l’Occident de la pensée Égyptienne, notamment au niveau initiatique et hermétique, la réactivation et la progression de la connaissance et des savoirs.
Elle donna naissance à la Gnose.
Lieu de rencontre de tous les savoirs hermétiques, initiatiques, alchimiques, Alexandrie alimenta la pensée et les pratiques mystagogiques de l’Occident.
Les textes alchimiques des adeptes, tels le Poïmandrès sont encore publiés de nos jours. Rappelons qu’on travaillait à l’époque dans une fraternité nommée "la Fraternité du Poïmandrès", fondée au second siècle avant notre ère par un prêtre de Ptah, et que le savoir s’y diffusait de bouche à oreille.
Ce sont les chrétiens qui saccagèrent Alexandrie sous les ordres de l’évêque Théophile. Ils ne parvinrent pas à arrêter la lumière de l’Isis-Pharia qui alimenta le monde d’une pensée riche et subtile, se diffusant encore à notre époque à travers la très secrète Fraternité du Poïmandrès qui existe toujours de façon active à Alexandrie où elle a selon la tradition "rallumé les fourneaux" .
Poïmandrès en grec se traduit par "le berger des hommes" ce rassembleur sous la houlette de Thoth Hermès donnera son nom au 1er tome d'un ouvrage majeur de l'alchimie : le Corpus Herméticum attribué à Thoth Hermès.